March 12, 2017

Equateur, Corse, sexisme à l'école : l'essentiel de l'actu de ce mercredi matin

Writing about web page http://www.liberation.fr/direct/element/equateur-corse-sexisme-a-lecole-lessentiel-de-lactu-de-ce-mercredi-matin_58468/

La Libération

Bien que la mixité filles-garçons soit obligatoire dans les écoles publiques depuis 1975, les stéréotypes sexistes persistent encore trop souvent, selon un rapport publié mercredi, qui déplore que des professeurs soient insuffisamment formés et que dans les manuels les femmes soient abonnées aux tâches ménagères. L'école «joue un rôle central pour construire une culture et une société de l'égalité filles-garçons», note l'étude du Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE)


En première, montrer aux filles qu'elles peuvent devenir astrophysicienne ou chimiste

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La Libération

Ils sont enseignants et débordent d’idées et d’envie. Dans leur classe, ils tentent de nouvelles manières d’enseigner, en inventent ou réinventent. Parfois ça foire, parfois ça marche. Aucune solution ne résoudra d’un coup de baguette les maux de l’école, ils le savent. Mais ils essaient. Résolution de rentrée à Libération : mettre en avant une initiative concrète au sein de l’Education nationale.

Septième épisode : Véronique Gomez, professeure agrégée de sciences de la vie et de la terre (SVT) à Strasbourg, qui fait travailler ses élèves sur les femmes scientifiques, trop souvent oubliées des manuels. Un projet qui a obtenu le label «Sexisme, pas notre genre» du ministère des Droits des femmes.

On a aussi voulu leur faire rencontrer et interviewer des femmes scientifiques actuelles. Ils ont déjà vu une astrophysicienne, une sismologueet une géochimiste et une hydrogéologue vont venir le 28 novembre, par le biais de l'association «Femmes et sciences», qui lutte contre le sexisme.

Ça permet aussi de les faire réfléchir à leur projet d’orientation et montrer que les filles peuvent choisir des carrières scientifiques.»

C’est devenu un projet au niveau de l’établissement, pas seulement de SVT. Ma collègue qui est sensible à ces thèmes a eu l’idée de faire la demande de labellisation auprès du ministère des Droits des femmes [dans le cadre de la campagne «Sexisme, pas notre genre»]. Pour l’instant, le projet est présenté sur leur siteet le ministère nous met en lien avec des associations qui peuvent nous mettre en contact avec des femmes scientifiques pour organiser des rencontres. C’est vrai que c’est un peu biaisé, car les élèves de la section Marie-Curie ont déjà choisi une filière scientifique, ont un attrait pour les sciences, mais on se rend compte que même là, les filles ne choisissent pas forcément de faire de la biologie, de la géologie, des maths ou de la physique après le bac… On pourrait aussi imaginer d’autres déclinaisons du projet, comme rebaptiser les salles de sciences du lycée, au nom d’une femme scientifique. Tout est possible!

Nouveau Vocabulaire:

- foirer: screw up, mess up, cock up

- agrégé: aggregated

- un diaporama: slide show


«Enseigner de façon égalitaire, ça s’apprend»

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La Libération

L’école est toujours «aux prises avec les stéréotypes sexistes» , selon un rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes(HCE) publié mercredi.

Encore aujourd’hui, les filles, notamment en matière d’orientation et de relations avec les professeurs, ne sont pas traitées comme les garçons. Et ce, souvent «au détriment de leur insertion professionnelle», précise le HCE.

L’organisme rapporte que «les enseignant(e)s interagissent en moyenne plus fréquemment avec les garçons (56 %) qu’avec les filles (44 %)»


D’où la nécessité de renforcer la formation des enseignants [...] pour «agir à long terme sur les mentalités», précise Claire Serre-Combe, porte-parole de l’association Osez le féminisme. Car «l’école ne peut pas être un bastion qui se sépare de la société environnante», argue de son côté la sociologue Chahla Chafiq-Beski.

«On n’est pas là pour dénoncer les personnels d’éducation, mais pour dire qu’enseigner de façon égalitaire, ça s’apprend», souligne Françoise Vouillot, de la commission du HCE sur la lutte contre les stéréotypes et les rôles sociaux.

Le HCE préconise notamment de « renforcer et généraliser l’éducation à l’égalité filles-garçons dans la formation initiale des personnels enseignants et d’éducation» ou de «faire de l’égalité filles-garçons une connaissance requise pour l’obtention des diplômes d’enseignant(e)s et de personnels»


Nouveau Vocabulaire:

- être aux prises avec: to fight with, grapple with, tussle with

- preconsier: advise, recommend, encourage


Institution. Que peuvent les profs face au sexisme à l’école ?

Writing about web page http://www.humanite.fr/institution-que-peuvent-les-profs-face-au-sexisme-lecole-632486

L'Humanité

De la cour de récréation aux salles de classe, les stéréotypes modèlent les esprits des jeunes élèves.

Françoise Vouillot, enseignante-chercheuse, synthétise le rapport sur la formation des personnels de l’éducation à l’égalité entre filles et garçons que le Haut Conseil a remit le 22 février 2017.

Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) a remis une étude sur la formation des personnels de l’éducation nationale au principe d’égalité.

Sa corapporteure, Françoise Vouillot, déplore la persistance des stéréotypes et rappelle le rôle de l’école dans ce combat.

Françoise Vouillot Les élèves passent, en moyenne, entre quinze et dix-huit ans de leur vie à l’école, à raison de trente heures par semaine. C’est un temps crucial dans le développement intellectuel, social et émotif des futurs citoyens et citoyennes. Ce temps correspond à une période primordiale du petit humain. À l’école, on ne fait pas que découvrir les maths, la géo ou l’histoire, on y apprend aussi à devenir des filles et des garçons, des femmes et des hommes. Mais, comme ailleurs, l’école reste traversée par les stéréotypes de sexe et par les normes de masculinité et de ­féminité, par du sexisme, par ce que ­Françoise Héritier appelle la « valence différentielle des sexes », où le masculin vaut plus que le féminin. En famille et dès les premières années d’école, ils vont être exposés à ces normes de sexe, dont les enseignants n’ont pas toujours conscience.

on pense souvent que les garçons sont, « par ­nature », plus doués pour les maths et la physique. De même, en classe, les enseignants ont tendance à interagir plus fréquemment avec les garçons qu’avec les filles. Les sanctions disciplinaires, elles, concernent très majoritairement les premiers, avec pour conséquence de les amener à considérer le système punitif comme un moyen de se faire valoir et d’affirmer sa virilité. Les recherches ont également mis en lumière que les garçons occupent davantage l’espace à la récréation, tandis que les filles restent cantonnées sur les côtés de la cour.

Les personnels ont été eux aussi, dans leur vie, imprégnés par les rôles assignés au masculin et au féminin ainsi que tous les stéréotypes de sexe qui façonnent la société.

Depuis la loi de refondation de l’école, en 2013, il existe un module de formation à l’égalité entre filles et garçons dans les écoles supérieures du professorat et de l’éducation (Espe). Sans nier les progrès, on constate néanmoins que l’offre de formation demeure incomplète.

les étudiants des Espe eux-mêmes ne sont pas toujours demandeurs, peu conscients de ces enjeux. Sans doute estiment-ils que nous sommes déjà dans une école égalitaire et républicaine.

Déjà, dans tous les Espe, on ne devrait habiliter que les maquettes de formation qui contiennent un module suffisamment long sur la question de l’égalité, pour être sûr que l’ensemble des ­enseignants soit sensibilisé. D’autres ­recommandations insistent également sur la nécessité d’une formation continue des acteurs du système éducatif, afin qu’ils changent leurs représentations, exercent un œil critique sur leurs outils ­pédagogiques et modifient leur pratique ­professionnelle.

Nouveau Vocabulaire:

- bilan: assessment

- habiliter: capacitate, authorise

- maquette: model, mock-up, first draft


La Déclaration artistiquement vôtre

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L'Humanité

Mais pourquoi la Déclaration des droits des femmes n’est-elle pas au programme de l’éducation nationale ?

Mais pourquoi la Déclaration des droits des femmes n’est-elle pas au programme de l’éducation nationale ? Si chacun connaît la Déclaration universelle des droits de l’homme, qu’en est-il de ceux des femmes à l’heure où ils sont tant remis en cause et bafoués dans le monde ? Féministes mises à part, peu de personnes ont lu les textes qui les proclament.

Depuis la rédaction en 1791 de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne par Olympe de Gouges, première à revendiquer l’égalité juridique et sociale des femmes par rapport aux hommes, jusqu’à nos jours, la question de la condition des femmes en France et dans le monde n’a pourtant jamais cessé d’être remise en cause, de soulever débats et luttes.

Le combat pour l’égalité femmes-hommes, dans tous les domaines, domestiques et professionnels, celui contre les discriminations, le sexisme, les violences morales et physiques, sont toujours d’actualité. Et pourtant, il y a deux cent vingt-six ans, les textes d’Olympe de Gouges martelaient déjà les droits fondamentaux des femmes

Nouveau Vocabulaire:

Bafouer: ridicule, stain, tarnish, flout, scorn, besmirch, taint

Marteler: hammer, pound, beat

ludique: fun, playful


Paye ta fac : chronique du sexisme ordinaire en amphi

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Le Monde

« Les filles, elles sont coiffeuses ou infirmières, pas ingénieures »

« Les filles de toute façon, vous ne finirez pas votre cursus. Vous allez tomber enceintes avant et laisser tomber vos études par la même occasion » (université Paul-Sabatier, enseignant-chercheur en biologie cellulaire). « A votre âge, votre cerveau n’a pas fini de se développer, c’est plus long chez les femmes. Vous n’avez tout simplement pas ce qu’il faut pour faire une thèse » (maître de conférences en économie)…

L’objectif : récolter les témoignages du sexisme ordinaire dans les universités et grandes écoles françaises.

« Le premier volet de notre projet sur l’égalité homme-femme à l’université consistait à repérer le sexisme sur le territoire de la fac.


Nouveau Vocabulaire

- l'amphi: lecture hall

- volet: section, component, part

- dépiter: vex


La lente féminisation des écoles d’ingénieurs

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Le Monde

Les écoles d’ingénieurs multiplient les actions de sensibilisation pour inciter les jeunes filles à s’orienter vers des cursus scientifiques. Entre autocensure et sexisme ordinaire, témoignages.

Une fois n’est pas coutume, les jeunes femmes ont envahi les bancs de l’Ecole polytechnique.

En cette matinée de décembre, 165 lycéennes venues de Normandie assistent à une présentation de « l’X », le surnom de l’Ecole. Face à elles, Sarah Kassimi, polytechnicienne de 20 ans, leur décrit avec enthousiasme son quotidien, du stage militaire à la vie sur le campus. L’objectif ? Déclencher des vocations parmi ces élèves en classe de terminale scientifique et bousculer leurs préjugés sur les métiers des sciences et de l’industrie.

Depuis quelques années, les écoles d’ingénieurs [...] multiplient les actions sur le terrain pour inciter les futures étudiantes à rejoindre leurs rangs.

Car si Polytechnique accueille des femmes depuis 1972, elles ne sont que 15 % à avoir été admises à la rentrée 2016.

Les lycéennes ont beau représenter 41 % des effectifs en terminale scientifique (S) et afficher un taux de réussite plus élevé au baccalauréat, leur champ des possibles en matière d’orientation dans le supérieur ne s’est pas ouvert en conséquence.

En un siècle, les femmes ont majoritairement conquis les sciences de la nature et de la vie et 66 % des futurs médecins sont des femmes. Mais, lorsque l’on se tourne vers les sciences dites « dures », le bât blesse.

Mathématiques, aéronautique, mécanique, génie industriel manquent cruellement d’une relève féminine, et ce malgré une forte demande des entreprises.

« Les filles sont en effet sans cesse renvoyées à des stéréotypes, sur le soin aux autres, à la vie familiale, à la santé, constate Sylvaine Turck-Chièze, présidente de l’association Femmes et sciences. De plus, elles sont mal informées sur les métiers scientifiques. Alors, elles s’orientent vers ce qu’elles connaissent, et c’est un processus qui s’enclenche très tôt, bien avant la prépa ou les concours. »

« Au lycée, je me souviens d’un prof qui répétait que les filles avaient beaucoup de mal à distinguer les profondeurs dans l’espace », rapporte Alice Bachy. « A l’école, on entend des remarques du type : “Tu aurais mieux fait de faire de la bio, toi !” ou “C’est toi qui fais la présentation du projet? Tu mets un décolleté et hop ça passe” », décrit Lucie Lesourd, diplômée depuis un an de l’Institut national des sciences appliquées de Lyon.

« Certes, il faut agir du côté des jeunes filles, des familles et des enseignants, mais il ne faut pas oublier les garçons, analyse ainsi Catherine Marry, sociologue du travail et du genre et directrice de recherche au CNRS. Souvent ils ne se rendent pas compte que ces “plaisanteries” sont des façons subtiles d’écraser, de monopoliser l’espace et d’écarter les filles. Il faudrait réfléchir à évoquer ces sujets au sein même des cursus. »

A l’école CentraleSupélec, on travaille actuellement à sensibiliser davantage les étudiants aux inégalités de genre. « Nos futurs ingénieurs sont aussi des manageurs qui doivent apprendre à gérer des équipes diverses », explique Alexandrine Urbain, responsable de la communication et référente parité au sein de l’école. Ici la question des diversités et du vivre-ensemble devrait être intégrée aux enseignements à partir de la rentrée 2018.

Pendant que les écoles d’ingénieurs œuvrent à une meilleure intégration des jeunes femmes, Louise Giraudet, 29 ans, a décidé de s’attaquer directement à l’origine du problème. Et ce dès le collège. Cette ancienne ingénieure s’est reconvertie dans l’enseignement après avoir subi les découragements et le sexisme d’un univers essentiellement masculin. Aujourd’hui professeure de mathématiques, Louise Giraudet souhaite changer la donne pour la nouvelle génération. Elle incite les filles de sa classe de sixième à se tourner vers les sciences. Une mission qu’elle prend « très à cœur ». « Lorsqu’une de mes élèves se dit “nulle en maths” je la mets à côté d’une fille qui a de bons résultats pour l’encourager. J’essaie de déconstruire les stéréotypes le plus tôt possible et de refuser l’autocensure. »


Nouveau Vocabulaire

- cursus: courss/curriculum

- à l'instar de: like, in the manner of, following the example of

- c'est là que le bât blesse: there's the rub

- changer la donne: make a big difference


« Paye ton bahut », une page pour dénoncer le sexisme au lycée et au collège

Writing about web page http://www.lemonde.fr/campus/article/2017/01/19/paye-ton-bahut-une-page-pour-denoncer-le-sexisme-au-lycee-et-au-college_5065344_4401467.html?xtmc=le_sexisme_ecoles&xtcr=3

Le Monde

une page Facebook visant à libérer la parole de victimes de sexisme en milieu scolaire a recueilli, quatre jours après son lancement, plus de 12 000 mentions « J’aime ».

“Ne vous étonnez pas de vous faire agresser sexuellement dans la rue, vu la façon dont vous vous habillez, c’est la provocation”, “Mesdemoiselles, évitez les débardeurs ou les décolletés, il ne faudrait pas distraire vos camarades”

Quelques semaines après le lancement du Tumblr « Paye ta fac » dans l’enseignement supérieur, une initiative similaire vise à recueillir les témoignages sur le sexisme ordinaire pratiqué au collège et au lycée.

lancée par une lycéenne

Une soixantaine de citations ont été publiées ; principalement des commentaires déplacés de professeurs, mais aussi de camarades. Un grand nombre tournent autour de la tenue vestimentaire des collégiennes et des lycéennes.

L’objectif est de « libérer la parole de victimes de sexisme, ou d’autres formes de discriminations pouvant y être associées », explique le descriptif de la page.

Humour graveleux, théories économiques douteuses sur la responsabilité des femmes dans le chômage de masse, poncifs sur la maternité et même harcèlement sexuel, le site montre l’étendue des remarques sexistes dans le monde des universités et des grandes écoles, loin d’être préservé de ce type de propos.

Nouveau Vocabulaire:
- declinaison: adaption, variation, diversification, range
- graveleux: coarse, smutty, salacious
- poncif: commonplace, cliché


«Paye ta fac», le site qui dénonce le sexisme à l’université

Writing about web page http://etudiant.lefigaro.fr/article/-paye-ta-fac-le-site-qui-denonce-le-sexisme-a-l-universite_8eceee04-d196-11e6-a9e9-ec8855ae56b6/

Le Figaro

Créé par une promotion d’étudiants de l’université d’Avignon, le site qui s’inspire d’autres initiatives dénonce les phrases sexistes entendues par des étudiantes dans les universités françaises.

«Que faites-vous à la fac? Vous feriez mieux de nous faire trois ou quatre gamins!» lance un jour un professeur d’épigraphie latine à une de ses étudiantes. Sans répercussions. Compliqué, lorsque l’on est la seule fille du cours, de répondre ou de s’insurger de cette remarque sexiste.

Désormais, grâce à un groupe d’étudiant-e-s de l’université d’Avignon, les étudiantes qui subissent des propos sexistes de la part de professeurs [...] peuvent témoigner anonymement du sexisme à l’université.

Depuis le mois de décembre, le site «Paye ta fac» recense des témoignages de phrases sexistes entendues sur les campus français. De la blague (très) lourde au harcèlement sexuel pur et simple, les différents propos relevés par le site montre que le sexisme est encore largement présent à l’université.

«Un bon mariage au sein de la fac peut vous ouvrir de nombreuses portes...» indique par exemple une directrice de mémoire à une étudiante.

«Non, mais de toute façon toi, tu n’as pas assez de poitrine et de fesse pour être considérée comme jolie; t’es un 13 sur 20» lance un chargé de TD de l’université de Nanterre à une étudiante, après que celle-ci ait refusé de sortir avec lui.

«Y’en a [des femmes] qui aimeraient bien avoir ça trois fois par semaine.» dit encore un enseignant en droit, parlant d’une situation de viol étudiée en cours.

Pour dénoncer ces remarques sexistes, les étudiants de l’université d’Avignon, comme d’autres, se sont inspirés de l’initiative «Paye ta shnek», qui recense des témoignages de harcèlement sexiste dans l’espace public. «On se considère comme un collectif, explique un membre de l’équipe de «Paye ta fac». Nous sommes une trentaine détudiant-e-s d’une même promotion, actuellement en master 2 «Publics de la culture et communication» de l’université d’Avignon.

C’était important pour nous, en tant qu’étudiants et étudiantes - notre promotion est majoritairement féminine -de montrer que le sexisme existe à l’université et de permettre à des victimes de pouvoir parler de situations qui sont difficiles à dénoncer».

Nouveau Vocabulaire:

- recenser: take a census of/take inventory of


«Paye ton bahut» dénonce le sexisme au collège et au lycée

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Le Figaro

Créée par une lycéenne, la page «Paye ton bahut» partage les témoignages de collégiennes et de lycéennes victimes de propos sexistes et de harcèlement sexuel.

À peine sorties de l’école primaire, les collégiennes subissent déjà propos sexistes et du harcèlement sexuel. C’est ce que dénonce une lycéenne à travers la page «Paye ton bahut», qui compile et partage sur Facebook et Twitter les témoignages de collégiennes et lycéennes victimes ou ayant été victimes de remarques sexistes.

«50 centimes pour que je te baise, ça te va?», «S’il te plaît, couche avec moi, stp, stp. Si tu veux, je te donne 20€», «Plus courte la jupe, non?»...

Plus inquiétant, les remarques et comportements sexistes émanant parfois des professeurs et des personnels éducatifs.

Une lycéenne a ainsi entendu sa professeur de littérature dire à une autre élève: «Habillée comme ça, on sait où elle va finir celle-là.»

Il arrive que les enseignants véhiculent des idées d’un autre temps, comme ce prof de philosophie: «Vous les femmes depuis le Moyen-Âge vous êtes des assistées, c’est bien dommage que cela soit en train de changer».

Un conseiller d’orientation (!) a recommandé à une élève indécise sur son projet professionnel de «trouver un mari riche et de faire des enfants».

Certains propos rapportés évoquent voire défendent la «culture du viol».

«Paye ton bahut» relate par exemple les propos d’un policier intervenant dans une classe de 5ème dans le cadre d’une journée de prévention contre les drogues: «Eh oui les filles, si vous invitez des garçons chez vous et que vous consommez de l’alcool, même si ce sont de très bons amis à vous, ne vous étonnez pas de vous faire violer».

Un professeur de français déclare quant à lui que «le viol n’est pas héroïque, sauf si la fille est moche».

Une lycéenne s’est entendu dire par un camarade de classe: «Le viol doux, ça existe. Un mari peut violer sa femme si elle refuse de coucher avec lui, C’est normal.»

Le sexisme, au-delà des mots, se traduit parfois en actes. «Dès la rentrée de 6ème, j’ai été victime de très nombreuses agressions sexuelles (mains aux fesses/seins/sexe) et harcèlement sexuel où les garçons décrivaient mon corps et ce qu’ils aimeraient bien lui faire», confie une ancienne élève.

Une autre se rappelle qu’en cours de sport, «lorsque certaines filles ne parvenaient pas à attraper les prises, [...] mon professeur ne se gênait pas pour les soulever par les fesses. Pour les ‘aider’.»

Nouveau Vocabulaire:

- le bahut: (familier) school


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